CD- Les Timbres de Buxtehude – Sonate opus 1 et 2
On ne présente plus l’ensemble Les Timbres, du moins pour les amateurs. Il est probable que le grand public ne connaisse pas encore suffisamment ce trio au nom bien porté. Si ce qui donne la couleur à une interprétation réside pour partie dans celle des instruments, la richesse et la variété s’exhalent, elles, de la mise en relief des timbres. Ici, nous retrouvons l’instrumental pour lui-même, pour son timbre, non dissout dans le trio, un peu à la manière des couleurs de Debussy, mais au service d’une partition qui justement fait la part belle aux harmonies.
Il fallait bien les Timbres, pour faire scintiller une des plus belles partitions baroques. Le livret explicatif, est un petit voyage dans les sillons de l’œuvre, aussi ne me perdrai-je pas davantage en explications. Pour autant, ce Buxtehude mérite d’être suivi note à note, tant la richesse et la liberté qui ont fait le succès immédiat de ces deux opus, est un dédale de pureté et de bonheur.
Mis en relief léger et allant, dans une ligne musicale toujours soutenue vers l’avant par les Timbres, on y trouve une paix sereine pour l’auditeur, à hauteur de l’exploit pour l’interprète.